On ferme…

2 Sep

mais on rouvre ici :

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Poster : CHILD BITE + DANIEL HIGGS + TRADITIONAL MONSTERS + TATANAK – Paris (2013)

10 Mar

Poster : CHILD BITE + DANIEL HIGGS + TRADITIONAL MONSTERS + TATANAK – Paris (2013)

Poster : UZEDA + CHOOCHOOSHOESHOT – Paris (2012)

5 Nov

En attendant la version sérigraphiée…

dark version

light version

Interview – MATT PIKE/SLEEP : Sonic Titans

5 Sep

C’est dans la chaleur de la porte de Pantin que l’on retrouve Matt Pike, frontman édenté de High On Fire et guitariste de Sleep, groupe-Phoenix du stoner-doom que l’on avait vu renaître de ses cendres en 2009 (et il y avait de quoi faire quand on sait les kilomètres de joints et les montagnes de bangs qui sont passés et qui passent toujours entre leurs mains). Un peu moins de 10 ans auparavant, en 1999, le trio avait accédé au rang de formation culte avec Jerusalem (qui deviendra Dopesmoker quelques années plus tard), morceau-album maudit et radical, dernier avant la dislocation du groupe. A l’occasion de leur venue à Paris dans le cadre de l’édition 2012 de la Villette Sonique, Matt Pike tel qu’en lui même, le cheveu gras, la bière à la main, les tatouages dehors et la bedaine au vent, évoque l’histoire du groupe, non sans afficher un certain trouble. « Séquence émotion ».

 J’ai assisté à vos deux premiers concerts de reformation au ATP festival en 2009. A ce moment-là, ces concerts étaient supposés être les derniers, un one-shot. Finalement, vous avez continué et vous êtes là aujourd’hui. Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?

C’était tellement bien. On s’est vraiment marrés alors on s’est dit pourquoi ne pas continuer ? Il s’est avéré que Chris Haikus, le batteur, préférait s’arrêter là mais Jason (Ndlr : Roeder, de Neurosis) est monté à bord immédiatement. On se connait depuis qu’on est gamins. Il n’a que quelques années de plus que moi. A l’époque d’Asbestos Death (Ndlr : groupe pre-Sleep) et aux débuts de Sleep, les mecs de Neurosis nous avait pris sous leur aile. Jay connaissait déjà tous les morceaux et quand il a dû remplacer Chris, il est arrivé et il a plié ça en moins de deux. Jason Roeder est un des types les plus dingues que j’ai rencontré et un batteur exceptionnel. Il n’a jamais essayé de remplacer Chris, d’être la « nouvelle » petite-copine après le départ de l’ex. En revanche, il a fait en sorte que Sleep devienne aussi son groupe, il est la physiquement et moralement. C’est notre groupe maintenant.

Ça ne doit pas être facile de jouer des morceaux dont on n’est pas à l’origine.

Je crois qu’il s’en fout. Qu’il les a re-composés en quelque sorte. Et puis la musique de Sleep, c’est un rêve éveillé pour un batteur. Il y a tellement d’espace à prendre. Tu peux faire ce que tu veux.

Qu’est-ce qui vous a poussé à jouer de nouveau ensemble en 2009, onze ou douze ans après la dislocation du groupe ?

Parce que ça nous amusait. Tu t’amuses tout en te faisant du fric et tu passes du temps avec tes vieux copains. Al et moi, on est amis depuis le collège. J’aime ce mec. C’est avec lui que j’ai appris à jouer. On était ensemble en école de musique, on a étudié ensemble… On était aussi des gros fumeurs de bangs mais ce qui nous liait vraiment, c’était la musique. On a travaillé dur. Et aujourd’hui, c’est mon job. Peu de gens peuvent se targuer de vivre de leur musique en s’en étant vraiment donné les moyens. Je suis assez fier de ça.

Finalement, c’est quand même la proposition des ATP qui vous a servi de déclic ?

Oui.

Comment était ce tout premier concert de reformation, de l’intérieur ?

Quand on a commencé à jouer le tout premier morceau, que j’ai vu les gens dans la salle, je me suis mis à pleurer… Je te jure. C’était tellement énorme, tellement intense. Honnêtement, je ne m’attendais pas du tout à ça. J’ai vraiment pris sur moi pour ne pas me mettre à chialer pour de bon.

Pourquoi Chris n’a-t-il pas voulu continuer ?

Disons que Chris n’est pas un être franchement sociable. Il n’aime pas la foule. Il aime la montagne, sa vie avec sa femme dans les bois. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est un moine mais c’est quelqu’un qui est très porté sur une certaine forme de spiritualité. Il voulait rester en dehors de tout ça, ne pas être un personnage public. Je peux le comprendre même si je suis un peu à l’opposé : je n’ai rien contre le fait d’être reconnu pour ce que je fais ni de gagner de l’argent avec ça. Lui gagne sa vie autrement, d’une façon qui n’implique que lui et sa femme.

Il faisait vraiment homme des montagnes avec son collier de barbe, ses pompes de marche et son bermuda…

Exactement, il se fout de tout ça. La publicité, la célébrité, ça ne l’intéresse pas. C’est plutôt sage. Il faut être incroyablement solide pour vivre dans ce business si tu veux rester sain d’esprit. J’ai complètement perdu la tête pendant un moment et je viens seulement de la retrouver. Je prenais des cachets de Vicodin par dizaine, je suis tombé dans la coke, je buvais, je buvais, je buvais… Si tu ne retrouves pas une certaine forme de normalité, tu crèves très rapidement. Oui bon, je suis en train de boire une bière (rire). Mais je suis assez transparent comme mec, dans le sens où je n’ai pas de filtre, je mens très rarement, j’ai l’habitude de dire ce qui me passe par la tête… et je n’ai peur de rien… Si en fait. J’ai peur du noir. Je n’aime pas me retrouver dans le noir. C’est spirituel, une peur spirituelle.

C’est quoi, la peur de te retrouver face à toi-même ?

Oui, je ne sais pas… C’est dur à expliquer. Les médecins non plus n’arrivent pas à l’expliquer. J’ai essayé l’acupuncture, la chiropractie et différentes thérapies mais les docteurs m’ont rapidement gonflé. J’ai fini par arrêter. La scène est devenue ma thérapie. J’ai besoin d’avoir quelque chose à faire pour rester équilibré. Si je n’ai rien à faire, je deviens dingue.

Sur scène Al est très statique, concentré et introverti alors que toi, tu dégages au contraire une forme de panache et beaucoup d’énergie. Dirais-tu que vous êtes complémentaires ?

Je crois oui. D’ailleurs Sleep est basé sur cette complémentarité. Dans High On Fire, je suis le frontman, je vais au charbon, j’essaye d’aller au devant du public, j’ai un rôle de lead et c’est moi qui décide où j’emmène la section rythmique. En revanche avec Sleep, je reste plus en retrait et je fais mon job, celui-ci consistant à rendre le son le plus puissant possible et à me faire le complément des gens avec qui je joue. C’est comme les pommes et les oignons, ce sont deux expériences délicieuses et complètement différentes. J’ai beaucoup de chance de jouer avec ces gens-là. C’est tellement intense… (Une fille passe devant nous. Il s’interrompt) Désolé, on dirait ma femme, une grande amazone avec de longs cheveux noirs. Elle me manque.

Tu es marié ?

Pas encore. Je lui ai demandé de m’épouser à Rome.

Elle a dit oui ?

Oui. Au départ, elle a pleuré pendant presque une heure. Au bout d’un moment, je lui ai demandé « Bon, c’est un putain de oui ou un non, bordel !? » (rire). Elle a dit « Mais oui, oui ! ». Ca faisait une heure qu’elle ne disait rien, on a failli s’engueuler (rire).

Dans les années 90, vous avez joué souvent Jerusalem/Dopesmoker sur scène. Al disait que personne ne s’y intéressait vraiment jusqu’à votre séparation…

Oui, après notre séparation, les choses ont pris beaucoup d’ampleur. Qui aurait pu s’y attendre ? Après ce disque (Ndlr : En 1995, Sleep enregistre Dopesmoker, un long morceau de plus d’une heure. London Records, leur maison de disque, refuse de le sortir. Sleep réenregistre alors le même morceau, raccourci à 52 minutes, sous le nom de Jerusalem. Second refus de la maison de disque. Frustré, le groupe décide de se séparer), quand on s’est séparé, je savais, j’étais certain que c’était la bonne décision et que ça allait finir par payer. C’est comme Bobby Fisher, le joueur d’échecs. Il s’est planqué, il a disparu et quand il est revenu, il a niqué tout le monde. Et puis il a de nouveau disparu. C’est ce qu’on a fait. Je savais que c’était la meilleure décision qu’on pouvait prendre.

La musique de Sleep, et Dopesmoker en particulier, c’est quelque chose de très physique…

Oui, quand tu joues ce genre de musique, tu es obligé d’être en mouvement. C’est un peu comme une danse. Tu ne peux pas la jouer sans bouger. C’est un art martial. High On Fire, c’est un peu ça aussi tout en étant beaucoup plus technique. Il y a beaucoup plus à penser et puis je dois jouer et chanter en même temps. La préparation est différente. Avec Sleep, il faut réussir à faire décoller les gens simplement avec un « son ». Tu as vu le film Dune ? Tu te souviens de cette arme qui convertit les sons en rayons laser ? Et bien c’est exactement ça : molester les gens avec le son.

Ça requiert une forme de concentration particulière ?

Il faut que tout soit parfait. Chad, le technicien, prend ma guitare et joue pendant que je règle mes pédales et les potards de l’ampli. Là, généralement, je me mets à arpenter la scène de long en large (il décrit un mouvement circulaire sur un plan imaginaire) et je me concentre sur chaque degré du son. Ainsi, quand j’arrive sur scène, je sais précisément ce que les gens vont entendre et ressentir.

Je n’ai pas écouté le nouveau mastering de la réédition de Dopesmoker qui vient de paraître chez Southern Lord…

Les techniques de mastering sont bien plus perfectionnées aujourd’hui. Il est encore meilleur que l’original.

Aux ATP, vous aviez joué un vieux morceau inédit, « Antarctican’s Thought » je crois, et je m’attendais à ce qu’il figure sur cette réédition mais ça n’est pas le cas. Vous n’avez pas l’intention d’enregistrer de nouveaux morceaux ?

(Pause… sourire énigmatique). C’est un mystère… Je n’ai pas envie de dire quoi que ce soit aux gens si j’ai la possibilité de les surprendre. En fait, je n’en sais rien.

Mais toi, tu aimerais ?

Je ne répondrai pas à la question. C’est pour ça que c’est un mystère.

Ok. Pour finir, qu’est-ce que tu vas faire en rentrant chez toi après la tournée?

I’m going to sleep !

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Sleep – Dopesmoker « Deluxe Reissue » (Southern Lord)

Francoise Massacre
Publié dans: (new) NEW NOISE #11 (juillet/août 2012)
couv NEW NOISE #11

PLAYLIST (Running) : Run for your lives !

28 Juil

Une playlist de 10 morceaux, idéale pour un jogging matinal de 45 minutes. Testé pour vous, dans toutes les conditions et par tous les temps. Run for your lives !

1. RUN DMC – « My Adidas » (2’49 »)

Évident mais idéal pour une bonne mise en jambe en mode coolio. « We make a good team my Adidas and me », alors relax, prends-le décontracté, les premières foulées sont les plus importantes. Et pas de panique, si tu portes des Nike, ça marche aussi.

Tag : échauffement

2. LED ZEPPELIN – « Kashmir » (8’33 »)

On continue doucement mais surement. Le chien aboie, la caravane passe et dans ta traversée du désert sans vivres ni chameau, il te faudra caler ta foulée au rythme des ondulations du Zep et des vicieuses accélérations de Bonzo.

Tag : synchro

3. THE FALL – « Two Librans » (3’58 »)

Représente-toi mentalement Mark E. Smith. Au secours ! Dans ta tête, ce que tu es en train de voir n’est rien d’autre que l’antithèse absolue d’un semblant de forme physique. Tu n’imagines pas devenir un jour aussi peu présentable qu’un hobbit post-Mordor croisé avec un endoplasme en phase coccidienne ? Bien, alors tu sais ce qu’il te reste à faire.

Tag : motivation

4. APHEX TWIN – « Come To Daddy (Pappy Mix) » (4’20 »)

Images mentales digne du plus angoissant survival horror pédophile. Cours pour sauver ton âme et accessoirement, tes fesses.

Tag : survie

5. SCORN – « Beat 4″ (4’16 »)

Pour mettre à l’épreuve tes capacités à surmonter la monotonie.

Tag : barrière psychologique

6. CAN – « Vitamin C » (3’32 »)

Évident (bis) mais à ce stade de la course, le « Hey you, you’re losing your vitamin C » aboyé à la volée par Damo Suzuki recouvre une réalité cruelle: tu souffres.

Tag : prise de conscience

7. GIANNI ROSSI – « Theme from Gutterballs » (4’21 »)

Planqué derrière son avatar de compositeur de B.O. à l’italienne, Steve Moore a produit quelques-uns de ses morceaux les plus dingos. Explosion du taux d’endorphine garanti avec le thème goblinesque de Gutterballs (un rape & revenge sur fond de bowling avec une affiche largement inspirée du Maniac de William Lustig) : funky, crétin, parfaitement jubilatoire.

Tag : anabolisant / deuxième souffle

8. BUTTHOLE SURFERS – « Dog inside your body » (3’06 »)

Le plus dur est passé, maintenant, il s’agit de garder la cadence. Le chien dans ton corps devrait t’y aider.

Tag : détermination

9. MESHUGGAH – « Bleed » (7’25 »)

La force de la volonté vaincra-t-elle l’implacable cruauté de l’ennemi ? Dans tes oreilles, c’est la guerre. Derrière toi à quelques enjambées, des meutes de chiens-fantômes post-nucléaires viennent d’être lâchées par une milice cannibale menée par un cyber-clône de Dolph Lungren. Cours et surtout ne te retourne pas, car dans cet enfer métallique, seuls les braves survivront.

Tag : résistance

10. IRON MAIDEN – « Run To The Hills » (3’54 »)

Run To The Hills, c’est la récompense ultime (Oh will we ever be set free ?). Les dernières minutes sont aussi les plus critiques. Ne jamais se croire arrivé avant la ligne (ou les premières collines) ou c’est perdu d’avance. Bruce Dickinson ne manquera pas de te le rappeler.

Tag : délivrance


Francoise Massacre
Publié dans: (new) NOISE MAG #10 (mai/juin 2012)
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MERCYFUL CAKE : La pizza au shiitake, sopressata, ail et cébettes de Seldon Hunt

26 Juil

A l’occasion, un musicien nous fait part de sa recette de gâteau favorite. Evidemment, il serait facile de rétorquer que le graphiste et photographe australien Seldon Hunt n’est pas musicien et que du reste, la recette qu’il nous propose est une recette de pizza. Mais enfin, je vous le demande, qu’est-ce que la logique sinon une vulgaire suite normative face à la supériorité accablante de la pure jouissance gustative qu’induirait l’expérience transcendantale de la perfection faite pizza ?

 » Quand tu vis à New-York, le moyen le plus facile de manger de vraies bonnes pizzas est encore de les faire soi-même. Etant exagérément ambitieux en matière de cuisine, j’ai voulu atteindre l’impossible en devenant expert en confection de pizzas. A New-York, personne n’ose vraiment se lancer de peur de pas réussir à réunir la sainte trinité à savoir : une pizza parfaitement croustillante, parfaitement grillée et parfaitement onctueuse. J’ai fait de nombreuses recherches et j’ai trouvé cette recette de Jim Sullivan, un boulanger new-yorkais, qui m’a servi de base pour la pâte. Dans l’appartement dans lequel je vis, le four est idéal pour les pizzas : grand volume et haute température. Une cuisson rapide permet d’éviter que le fromage ne se fige avant que la pâte soit cuite, ce qui est le grand fléau de la pizza-maison. C’est pour cela que j’ai l’habitude de la recouvrir avec un peu de mozzarella fraiche dès qu’elle sort du four, ce qui permet de reproduire la texture fondante qui équivaudrait à une cuisson de 5 minutes dans un bon four à pizza traditionnel. Pour la garniture, j’ai eu envie d’essayer quelque-chose de nouveau, le mariage de la cébette, de l’ail et du shiitake avec le fumé-salé de la sopressata.« 

Seldon Hunt (seldonhunt.com)

  • Pour la garniture :

10 tranches de sopressata ou n’importe quel salami sec italien.
750 g de mozzarella fraîche
10 shiitake (champignon japonais) équeutés et coupés en fines lamelles.
3 cébettes (petits oignons blancs)
4 gousses d’ail
300 g de romano ou de parmesan
1 bouquet de basilic frais
Un peu de sauce tomate maison

  • Pour la pâte :

500 g de farine blanche
10 g de de farine de boulanger
une cuillère à café de sel remplie aux ¾ (5 g)
une cuillère à café de sucre remplie aux ¾ (5 g)
300 ml d’eau

  • Pour la sauce tomate :

1 boîte de tomates pelées (des San Marzano si possible)
De l’huile d’olive

  • Faire la pâte :

Mixer à sec tous les ingrédients avant de rajouter l’eau.
Bien pétrir jusqu’à obtenir une pâte bien ferme, ni trop collante, ni trop sèche.
Couvrir et placer dans un endroit sombre pendant 2 heures.

  • Faire la sauce tomate :

Épépiner les tomates et réserver le jus.
Faire chauffer un peu d’huile d’olive dans une poêle et y mettre l’ail. Faite revenir puis rajouter les tomates. Concasser-les à l’aide d’une cuillère en bois.
Cuire pendant 15 à 20 minutes. Saler et poivrer. Mettre à refroidir et réserver.

  • Construction, assemblage et cuisson de la pizza :

Préchauffer votre four à 275 degrés.
Étirerla pâte à la main, la faire tourner jusqu’à ce qu’elle soit bien étirée et la placer sur un grand moule à pizza légèrement huilé. Appuyer doucement afin que la pâte épouse bien le fond du moule.

Répartir uniformément la sauce tomate sur la base en pensant à en rajouter un peu plus sur les bords qui ont tendance à cuire plus vite que le centre. Ajoutez les tranches de mozzarella mais penser à réserver 5 tranches de 5 à 6 cm de diamètre pour plus tard.
Disposer les lamelles de shiitake, le salami, l’ail et les cébettes ciselés.
Saupoudrer d’un peu de gros sel et de poivre noir. Avec une cuillère, ajouter le reste de la sauce. Enfin, râper une petite quantité de parmesan sur la pizza.

Placer la pizza sur une plaque au centre du four. Le temps de cuisson peut varier en fonction des fours : vérifier en soulevant légèrement la pizza avec un couteau. Elle est prête quand le dessous commence à avoir quelques tâches plus foncées et que vous sentez un léger croustillant.
Dès que la pizza sort du four, pensez immédiatement à rajouter les dernières tranches de mozzarella. Hâcher finement le basilic frais sur la pizza, râper le reste du parmesan et enfin, arroser d’un peu d’huile d’olive.

Francoise Massacre
Publié dans: (new) NOISE MAG #9 (mars/avr 2012)
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MESHUGGAH – Koloss

21 Mai


(Nuclear Blast, 2012)

Techno thrash mental

Soyez certain qu’à chaque nouvel album de Meshuggah, vous subirez fatalement un premier choc frontal abrutissant en découvrant l’artwork, toujours plus hideux que le précédent, ce qui du reste relève de la véritable prouesse artistique : on vous avait déjà fait un laïus sur l’ignominieux bonze crotté d’Obzen en 2008 ; la grappe de merde reptilienne de Koloss fait encore plus fort. Le bouleversement esthétique à la vue du contenant est tel qu’on est toujours un peu décontenancé en découvrant le contenu (le disque) pour la toute première fois. Là, on s’est d’abord dit qu’ils avaient mis un peu d’eau dans leur vin trafiqué. Qu’était-il advenu de l’outrance digitale, de la surenchère synthétique, de ce son glacial d’enfer cyborg boosté aux pads et aux effets ? A vrai dire, on n’était pas loin de penser que les Judas en avaient appelé à Steve Albini et à ses pouvoirs analogiques, ce qui reviendrait, pour ces maîtres absolus de l’extrémisme musical, à commettre une hérésie de première catégorie.
Bien sûr, il n’en est rien. En revanche, ce glissement vers un son, disons-le, un peu plus « classique » viendrait de l’abandon partiel de la monstrueuse guitare 8-cordes détunée de Thordendal au profit de la composition sur 6-cordes traditionnelle. Il n’empêche que comme tous les albums de Meshuggah, Koloss est aussi ce qu’en anglais on appellerait un grower, c’est à dire un disque qui va se révéler graduellement au fil des écoutes, ce qui peut sembler curieux sinon paradoxal au regard de la brutalité inégalable de leur math metal mental à faire frémir tous les djents de la planète.
Koloss est donc bien un album d’une violence inouïe mais celle-ci réside moins dans la combinaison technicité/vélocité – qui semble avoir atteint son apogée avec I, Catch 33 et Obzen – que dans une dynamique dérangeante de l’entre-deux dominée par des tempi moyens à la limite de l’inconfort. Si James Brown était le fils du groove, Meshuggah en sont les antéchrists, une incarnation de sa face la plus rigoriste, la plus millimétrée et la plus sèche dont l’implacable homorythmie voix/guitare de « The Demon’s Name Is Surveillance » offre un parfait exemple au même titre que la puissance dévastatrice de « Marrow » (qui s’achève dans la frustration la plus totale sur l’un des riffs les plus jouissifs de l’histoire du metal), les solos jazz-rock plus WTF que jamais ou la polka post-nucléaire de « The Hurt That Finds You First ». Si les velléités de technocrates absolus de Meshuggah ont été vaguement mises en veilleuse, Koloss n’en reste pas moins un tacle magistral, sans doute leur plus meurtrier à ce jour.
www.meshuggah.net

Francoise Massacre
Publié dans: (new) NOISE MAG #9 (mars/avr 2012)
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Interview avec Eugene S.Robinson

27 Avr

Pour fêter les trois dernières dates de la tournée française d’Eugène Robinson à l’occasion de la parution française de son excellent roman Paternostra (A Long Slow Screw, éditions Inculte) et de la sortie du DVD consacré au 20ème anniversaire d’Oxbow (A Luxury Of Empire, réalisé par Mariexxme), voici l’intégralité de l’interview en partie publiée dans mon article pour le n°76 de Chronicart (encore en kiosque pour quelques jours).

Qu’est-ce qui fait une bonne fiction selon toi ?
Je pense, très simplement, qu’une bonne fiction est celle qui appelle le désir. Je donnerais des points supplémentaires aux auteurs qui écrivent de bonnes histoires. C’est important. Je n’aime pas tellement le style de Paul Auster mais j’adore les histoires qu’il raconte.
Est-ce que dès le début, tu voulais inscrire Paternostra dans un genre particulier, le roman noir, le roman hardboiled ?
Ça va peut-être te surprendre mais je n’ai jamais pensé – et je ne pense toujours pas – Paternostra en termes de genre. Pour moi, ça n’est pas un roman de braquage. Je le considère, et je suis très sérieux, comme une monographie philosophique dont l’auteur est trop paresseux ou bien trop talentueux pour écrire un ouvrage philosophique sur la nature du lucre. En quelque sorte, c’est mon Opera de quat’sous.
Toutes les histoires, toutes les fictions possèdent une part de réel. Quelle est la part autobiographique dans Paternostra ?
Ce serait mon appétit existentiel profond, mes difficultés émotionnelles insolubles, mon incapacité à développer de l’empathie envers les autres êtres humains, et de sombres désirs pour le cash. Principalement. Et bien sûr, tu as raison : l’ensemble de mon travail est d’une manière ou d’une autre imprégné d’expériences très personnelles. Mais je pense que si j’avais voulu être totalement transparent sur le pourquoi du comment, j’aurais écrit des mémoires. Ce que ce livre n’est pas.


Tu dis souvent, à propos d’Oxbow, que les paroles que tu écris documentent ta vie. En quoi l’écriture d’une fiction ou d’une non-fiction comme Fight, la documente également ?
Ce que j’ai voulu dire, c’est que les disques d’Oxbow sont des journaux intimes virtuels. Par conséquent, les morceaux pris individuellement n’ont pas vraiment d’importance en dehors de leur contexte général et de l’œuvre dans sa globalité qui elle, est représentative de ma vie – voire qui en contient même une part d’absolue vérité.
Mais tu me demandes quelle est la différence entre les deux formes d’écriture ? C’est comme demander si manger des œufs est différent de manger des fruits. Les paroles de chansons sont de brèves esquisses qui doivent porter leur charge émotionnelle de façon suggérée sur une durée qui n’excède pas 5 minutes. La non-fiction est peut-être plus facile à condition que les recherches soient bien faites. La forme fictionnelle longue est très satisfaisante. Comme un bon bain chaud.
Dans ton livre, tu décris un New-York chaotique, sombre, dangereux et omniprésent. Est-ce que c’est le New-York dans lequel tu as grandi ?
Oui. Mais le New-York dans lequel j’ai grandi n’existe plus depuis longtemps. D’ailleurs, personne n’aurait imaginé le contraire. Le photographe Richard Kern est le premier à m’avoir dit que ça serait bientôt fini. Cette forme de chaos était trop bien pour durer. Et puis franchement, qui l’aurait souhaité ? Les immeubles cramés, la coke, les agressions, la merde de chien, l’émergence de formes extrêmes d’expression sexuelle… La liste peut continuer encore longtemps. Quand j’y vivais, tout cela était alimenté par l’héroïne. L’héroïne et la coke – le crack n’est arrivé que plus tard, après que je sois parti pour la Californie. C’était très chargé, le vieux New-York jouxtait le nouveau monde. C’était sauvage comme une Far West sans l’Ouest. La dimension est devenue urbaine, c’est-à-dire qu’elle avait perdu toute organisation de classes. Les gosses de riches regardaient les transsexuels se faire tabasser par leurs macs dans toute la ville. Joey Gallo s’est fait tirer dessus en plein milieu de la rue devant une Clam house. Chaque instant était réellement aussi intense que tout ce qu’on a pu entendre à ce sujet. Moins le crack et le sida. Ça, c’est arrivé seulement en 1980.

La forme fictionnelle longue est très satisfaisante. Comme un bon bain chaud.

T’es-tu inspiré de tes activités de journaliste pour te documenter, par exemple sur les milieux criminels ?
Je pense que la plupart des écrivains ne dorment JAMAIS. Autrement dit, l’enregistreur est toujours en marche. Si ce que disait Hemingway contient quelque vérité, alors oui, j’ai effectivement écrit à partir de ce que je sais et des lieux où je suis allé. J’appelle ce livre mon livre New-Yorkais. En tant que New-Yorkais, même si j’ai vécu plus longtemps en Californie qu’à New-York, il m’a fallu tout un livre pour sortir cette ville de mon système. Donc oui, les recherches additionnelles sur les milieux criminels et surtout, la faculté de se souvenir des choses sans être constamment connecté à un enregistreur m’ont sûrement aidé et m’aident encore.
Pour Jake, le personnage principal, les dilemmes habituels, les questions morales (Dois-je prendre les diamants? Dois-je tuer pour prendre les diamants ?) ne se posent pas vraiment. En dehors du fric, de la vie rêvée et du pouvoir qui vont avec, qu’est-ce qui motive ses actions ? Le pur désir d’aller jusqu’au bout ?
La beauté du personnage de Jake est qu’il est étranger à ses propres motivations, comme le sont d’ailleurs beaucoup de gens qui, quand ils obtiennent enfin ce qu’ils ont toujours voulu, n’ont aucune idée de COMMENT FAIRE avec. Comme une sorte de compréhension animale, ils sait qu’avoir PLUS rendrait, d’une certaine façon, sa vie meilleure. Mais le fait que ça n’arrive pas ne change rien à la manière dont il projette ses propres pouvoirs de représentation.
Ceci est en dehors de la morale puisque celle-ci nous apprend généralement que les bons prospèrent alors que les mauvais souffrent. Que se passe-t-il pour ceux qui pensent être des hommes vertueux ayant fait « tout ce qu’il fallait faire » et qui s’aperçoivent que pour autant, les choses ne se sont pas améliorées pour eux ? Ne sont-ils pas sous l’emprise de la morale ? Mais pour répondre à ta question : Jake est motivé par ce « PLUS » qui affecte tous les individus du monde occidental.
La fin du livre hésite entre absurde et pessimisme : tout ce que les personnages ont mis en oeuvre est vain parce qu’au final, personne n’y a rien gagné,. On pense à la fameuse interrogation de Brecht : « Quel est le plus grand crime, braquer une banque ou en ouvrir une ? » Quelle est ta conception de la moralité ?
Je suis un amoraliste. Mon sens du fairplay est ce qui se rapproche peut-être le plus d’une forme de morale. Cela signifie juste que je n’aime pas voir un homme battre un enfant. Je n’aime pas voir dix hommes en tabasser un, sauf s’il l’a vraiment mérité. Tout le reste est équitable selon moi. Un contrepoint du fairplay. Mais en vérité, je me fiche de tout ça. Nous sommes plus disposés à l’amoralité qu’à n’importe quoi d’autre. Ma conception de la moralité est qu’elle est une valeur utile en tant que structure normative mais que seuls les fous s’en font une religion.
Tous les personnage du livre, sans exception, sont à un moment ou à un autre attirés par le fric. Quelle est ta relation à l’argent ?
Dans ma vie, il m’est arrivé d’avoir beaucoup d’argent et d’horribles, horribles moments sans argent. Dans ma relation avec l’argent, il y a l’idée que la vie est clairement meilleure avec que sans. La nourriture, la boisson sont meilleures. Ça sent meilleur. Chaque lieu est mieux que le précédent. Sans argent ? La vie est un fardeau. Mais c’est une relation de haine. Même si je suis intimement persuadé que l’argent est une abstraction qui devrait par conséquent être ignorée, je suis néanmoins attiré par son pouvoir et je n’ai jamais éprouvé la moindre honte à ça. L’argent est comme un rayon-x qui te permet de voir à l’intérieur de toi et ça, c’est bien plus précieux que toutes les valeurs standard qu’on peut lui assigner.
Que peux-tu faire gratuitement ? Que-ce que tu ne ferais pas sans être payé ?
Je baise gratuitement, bien que je pourrais aussi le faire pour de l’argent si son cours actuel était répercuté sur le marché. Tout ce qui implique un travail physique DOIT être payé. Ça inclut aussi le chargement du matériel dans un van quand tu vas jouer quelque part.


Tu évoques l’enfance de Jake, particulièrement sa relation (ou non-relation) au père. En quoi est-elle déterminante sur sa vie d’adulte ?
L’absence de relation avec son père sert à souligner la réalité qui est que dans son monde, Dieu est mort.
Certains écrivains élaborent leurs livres de manière ultra-structurée (je pense, par exemple, à James Ellroy qui part de fiches historiques, de chronologies et de notes de fictions très détaillées avant de construire un synopsis et une séquence d’événements et de s’atteler enfin à la partie subjective de l’écriture). Quelle a été ta démarche pour l’écriture de Paternostra ?
Je pense que tu peux facilement dire quels sont les écrivains qui ont une démarche très structurée et les autres. J’adore Ellroy et son travail bénéficie vraiment de cette approche. Ça correspond tout à fait à sa personnalité et au ton littéraire emprunté aux gazettes à sensations. Mais mon approche est très intuitive parce que je crois que les livres s’écrivent tout seuls. Je commence avec une structure élémentaire et une histoire et ensuite, je plonge à pieds joints dans les profondeurs, précisément là où l’histoire commence. A ce moment-là, je ne suis plus que le dactylo. Et quand bien même je saurais comment je veux que l’histoire se termine, rien ne garantie que j’y parviendrai si les personnage ne le veulent pas.
Quand et pourquoi as-tu commencé à écrire ?
J’ai commencé à écrire vers l’âge de 8 ans sans vraiment pouvoir l’expliquer. Je trouvais ça amusant et j’aimais bien lire donc pour atteindre la joie ultime, il fallait parvenir à créer, à écrire des choses que j’aurais moi-même aimé lire.
Quels sont les écrivains qui t’ont poussé à lire et à écrire ?
Nabokov, Martin Amis, Jose Saramago, Kerouac, McCarthy, Durrell, Bukowski, Heller… J’ai pris beaucoup de plaisir a essayer de comprendre leur façon de travailler. Avant eux, ceux qui m’ont amené à la lecture furent Hemingway, Kerouac, Jack London, Dickens, Mark Twain et tous ceux dont l’oeuvre pouvait être comprise par un garçon de mon âge. J’ai commencé à lire à 7 ans. En revanche, je ne me souviens pas avoir jamais établi de connexion entre les auteurs que j’aimais lire et mon propre passage à l’écriture. Pour moi, écrire, c’était un peu comme quand un enfant rapide se met à courir très vite. Je pouvais le faire et le faire bien, j’aimais ça et en le faisant, j’avais l’impression de faire exactement ce que pourquoi j’étais là.
En général je suis plutôt indulgent quand il s’agit de littérature même si j’apprécie vraiment les livres qui fonctionnent sur plusieurs niveaux avec une réelle maîtrise du langage. Ce que je déteste par dessus tout – c’est le cas de beaucoup de gens que je connais, dont certains sont même des amis et qui ont tous beaucoup plus de succès que moi – ce sont les auteurs qui sont au-dessus de leurs capacités réelles. Ecrire hors-catégorie et écrire mal. Pourtant les mauvais livres remplissent les librairies. Mais puisque j’ai toujours voulu m’amuser, je suis sûr de remplir ma vie agréablement en songeant que tous ces mauvais livres rapportent des millions, alors que pour moi, écrire me permettra juste de passer du temps sur cette terre sans faire trop de mal aux autres.
Même question en ce qui concerne la musique.
En ce qui concerne la musique, je suis réellement très indulgent. Je sais à quel point c’est difficile. Et qu’est-ce que ça peut bien foutre que je n’aime pas un truc ? Quand j’étais môme, j’adorais Ray Charles, Little Richard, Elvis et les Beatles. Ce que je trouve rédhibitoire en musique ? C’est très simple : les mecs idiots sans imagination qui seraient plus à leur place à servir dans une épicerie et les chanteuses qui pensent/qui ont l’impression que la seule façon d’y arriver c’est de me donner envie de les baiser avec chaque chanson, chaque pub, chaque concert, chaque mot prononcé. J’ai la flatterie en horreur.

« Daily Note » Villette Sonique

24 Avr

Le « Daily Note » Villette Sonique édité par Red Bull et fomenté par l’équipe de Dirty est arrivé.
Au menu :

– François K par Didier Lestrade,
– une histoire accélérée du Doom en image par Lelo Jimmy Batista et Nagawika,
– Les Melvins et le grunge par moi-même,
– 10 raisons de croire encore au punk rock en 2012 par Lelo Jimmy Batista,
– L’influence de la codéine dans le Hip hop par Etienne Menu,
– Une interview de R. Stevie Moore et un article sur Carter & Tutti par Julien Bécourt aka Eva Revox,
– Un papier sur I:Cube par Philippe Azoury,
– La story tortueuse de Christopher Owens de Girls par Clovis Goux,
et les mots croisés de Guillaume Sorge.

Le journal est disponible gratuitement dès maintenant à l’accueil de la Villette et bientôt un peu partout dans Paris.

MERCYFUL CAKE : David Yow’s Chocolate Bourbon Bread Pudding

19 Avr

A l’occasion, un musicien nous fait part de sa recette de gâteau favorite.
Entre deux concerts de reformation de Scratch Acid, David Yow (également ex-Jesus Lizard, Qui) nous livre le secret de son démoniaque gâteau au chocolat et bourbon.

 » Cette recette est un croisement contre-nature entre plusieurs recettes trouvées sur internet et la fantastique recette de ma mère qui malheureusement était sans bourbon. C’est une recette très facile à réaliser. Je pense que c’est bon même si tu ne respectes pas parfaitement les proportions. Par contre, une fois que tu as commencé à le manger, sache qu’il est impossible de s’arrêter. Bon appétit !*

David Yow »

*en français dans le texte

  • Pour la sauce :

250 ml de bourbon (je préconise d’utiliser EXCLUSIVEMENT du Buffalo Trace)
110 g de beurre
175 gr de sucre
1 oeuf

  • Pour la pâte :

1 baguette achetée la veille, gentiment croustillante et coupée en petit morceaux
625 ml de lait (n’utilisez pas de lait écrémé. Essayez éventuellement avec du lait Ribot)
250 ml de jus de pommes brut sans ajout de sucre.
3 œufs
3 cuillères à café rases d’extrait de vanille
350 g de sucre bio non raffiné
1 cuillère à soupe de poudre de cacao
1 pincée de noix de muscade
1 cuillère à café de cannelle
1 pincée de piment de Cayenne
135 g de raisins secs
170 g de pépites de chocolat
1 peu de beurre pour graisser le moule

  • Préparation de la sauce au bourbon :

Dans une casserole, faire fondre le beurre à feu très doux.
Ajouter le sucre et les œufs et battre jusqu’à ce que le mélange soit homogène. Le feu doit être vraiment très doux si tu ne veux pas finir avec des œufs brouillés au bourbon.
Remuer sans arrêt jusqu’à ce que le mélange épaississe. Ne le laisse pas bouillir !
Ajouter le bourbon et retirer du feu. Cette sauce doit être bien lisse et crémeuse.

  • Préparation du gâteau :

Préchauffer le four à 175°C.
Verser les raisins dans une casserole, les recouvrir de bourbon et les faire frémir jusqu’à ce qu’ils soient imbibés. Ôter du feu. Laisse refroidir.
Dans un saladier, faire tremper le pain dans un mélange de lait et de jus de pomme.
Emietter et malaxer à pleines mains jusqu’à ce que tout soit bien mélangé et que le liquide soit complètement absorbé.
Dans un autre saladier, battre ensemble les œufs, le sucre, la vanille, le cacao et les épices.
Quand le mélange est bien battu, ajoutez-y les raisins préalablement égouttés. Ajouter aussi les pépites de chocolat.
Beurrez consciencieusement les parois d’un moule rectangulaire (environ 22×33 cm).
Versez la préparation dans le moule et cuire pendant 35-45 minutes. Vérifier que le gâteau soit bien ferme. Le dessus doit être marron foncé et le gâteau doit se décoller légèrement des parois du moule.
Si vous le voulez, vous pouvez mettre la préparation sous le grill du four pendant une minute afin que que les reliefs du gâteau foncent légèrement.
Battre la sauce au bourbon pendant une minute à feu doux et enfin, la verser sur le gâteau.
Maintenant, mangez. Tout doit disparaître.

Francoise Massacre
Publié dans: (new) NOISE MAG #8 (jan/fev 2012)
couv (new) NOISE MAG#8