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31.10.2011 – The Melvins + Françoise Massacre Dj Set @ Glazart *

19 Sep

* (yé)

Soyez chics, venez tôt.

Melvins + Françoise Massacre DJ Set @ Glazart 2011

(affiche par Sylvain Synckop qui sera justement exposé à Glazart à partir du 3 novembre)

13.10.11 : Desicobra @ Glazart

17 Sep

Soirée Noise Mag vs Sur tes Tripes. Avec La Chatte et Black Bug.

Trois affiches pour la même soirée (et possiblement une quatrième à venir) au cas où t’aurais pas compris.

Interview – KOURGANE : Le brame du cerf, le soir, au fond des bois

15 Mar

La caste des ovnis inclassables, celle où l’on trouve, en vrac, des groupes de la trempe de Dazzling Killmen, de Zu ou de The Ex… A bien y réfléchir, c’est le seul endroit où la musique mutante du quatuor palois Kourgane, quelque-part entre heavy-noise répétitive, rock expérimental et folklore détourné, ne dépareillerait pas. Implacable, écrasant, sauvage et d’une intensité rare, Heavy, leur dernier album sorti fin 2008 et réédité en vinyle il y a quelques mois est un authentique rituel de transe moderne, hypnotique, inexorable, féroce, pénétré des visions incantatoires de Frederic Jouanlong-Bernadou (chanteur ? conteur ? poète ? fada ?) prononcées dans une langue indéchiffrable entre français, anglais, néologismes, cris, borborygmes et interjections et peuplées de totems cornus, de personnages égarés et d’animaux sylvestres. Kourgane, mais c’est QUOI ce truc ?

Si on rembobine jusqu’aux débuts de Kourgane, on est propulsé plus de 10 ans en arrière. Pouvez-vous raconter l’histoire du groupe et de ses métamorphoses jusqu’à aujourd’hui ?
Les garçons : À l’origine en 1995, Kourgane était un quartet qui a très rapidement pris la forme d’un sextet chant/basse/batterie/guitare/sax/trompette. Les structures des morceaux étaient plus complexes, plus changeantes, plus zapping. Au niveau des textes nous étions très imprégnés des mythologies d’Asie mineure. Nous avions chacun un nom de scène et l’idée était que Kourgane soit une histoire inventée avec des personnages, des animaux. À cette époque tout l’univers vocal et graphique était organisé autour de l’étymologie du mot Kourgane, ce qui est moins le cas aujourd’hui. Nous nous sommes davantage recentrés sur la musique, ce qui n’empêche pas Fred d’apporter un univers bâti sur des fictions et l’animalité.
On a sorti une première démo en K7, un CD trois titres, puis on a été « signé » par le label Sonore de Franck Stofer alors implanté à Bordeaux et qui faisait déjà la promotion de projets comme Ruins, Cheval de Frise, Alboth, Zlede Zlive Zlede, etc. En 1999, on sort un album: Ivan Rebrof, Lonely Hearts Club Band. On tourne en France, en Espagne et en Italie. On a aussi remporté un tremplin à la con (Fred draguait alors une journaliste de Sud Ouest …) et on a eu un certain succès d’estime.
Kourgane s’est arrêté le jour où des membres on quitté le groupe en 2000 (il y a eu aussi des histoires de cul mais ça c’est une autre affaire…). Le groupe a quand même tenté de perdurer mais l’envie n’y était plus. Nous nous retrouvons en 2005 avec simplement l’envie de rejouer ensemble mais dans un format plus basique. Ryan rejoint le groupe à la guitare pour une formation composée de Jérôme à la batterie, Fred au chant et Gilles à la guitare baryton. Au départ on évolue plus dans la lignée de la première mouture à savoir un côté jazz ou rock-chanson barrée mais très vite on resserre le propos. C’est notamment le morceau « Cerf a » qui nous fait prendre conscience d’une direction à prendre et à développer. Le chant aussi se resserre et se durcit un peu. En 2006, on enregistre Bunker Bato Club chez Amanita Records. C’est à ce moment-là qu’on fait le tri entre ce qui appartient à l’ancienne mouture et ce qui deviendra notre son, plus radical, plus brut, plus répétitif, plus hypnotique.
C’est ainsi qu’on a fait Heavy en 2008. Et depuis 2006, on tourne à droite à gauche en France, en Espagne, en Suisse. Au début on ne savait pas trop où nous caser, on jouait à la fois dans des festivals de jazz, dans des squats et dans le milieu de la noise et là, depuis Heavy, on semble davantage assimilés à une « famille musicale » et à la noise alors que pas un de nous n’en écoute particulièrement à vrai dire. On préfère dire qu’on fait de la heavy noise mais ça n’a pas plus de sens que ça. Et en même temps si ça peut nous aider à diffuser notre musique… alors soit !
J’ai l’impression que beaucoup de gens ont découvert Kourgane grâce à Heavy et se plongent rétrospectivement dans les deux premiers albums. Comment vous expliquez ça ? Pensez-vous que le terrain est plus favorable aujourd’hui qu’il y a quelques années pour les groupes un peu mutants de la trempe de Kourgane ?
Oui effectivement Heavy semble avoir été plus remarqué. Nous avons eu beaucoup plus de retours que pour les albums précédents, notamment de la part des webzines. Alors, à quoi cela est dû, ça reste à l’état de question aussi pour nous. Est-ce lié à cette radicalisation du propos ou est ce que notre propos est plus « évident »? Nous ne savons pas vraiment l’expliquer. Ce qui est sûr, c’est que la possibilité de diffuser sa musique s’est considérablement développée via le web. Il faut aussi remercier des gens comme Xavier du webzine Pertes et Fracas qui a mené de son propre chef une véritable campagne marketing autour nous. Il a adoré l’album et il s’est chargé d’envoyer des MP3 à tous ses amis en leur disant « c’est du lourd ! » Il nous a ouvert les portes d’un réseau et nous lui en seront éternellement reconnaissant.
Nous sommes avant tout un groupe de scène et ce qui nous est régulièrement renvoyé, c’est que nos concerts marquent le public. Pour ce qui est d’un contexte plus favorable… oui et non. Disons qu’il semble y avoir de plus en plus de gens prêts à défendre un certain type de musique qui n’aurait pas sa place dans des réseaux plus institutionnels et qui s’organisent pour que cette musique vive. Ce que fait par exemple très bien le collectif A Tant Rêver Du Roi à Pau. Ce sont des musiciens qui s’organisent pour que des disques sortent, que des groupes tournent, et que des groupes de tous horizons jouent à Pau. Ce phénomène semble se développer un peu partout depuis que l’on n’a plus besoin de l’industrie du disque pour sortir des disques ni des lieux institutionnels pour jouer… mais s’il s’agit de manger avec ça alors c’est plus la même question.
Enfin, sur le côté mutant, pour nous il s’agit juste de créer notre musique sans trop se soucier des histoires de style mais plutôt d’affirmer nos quatre personnalités dans un projet commun. On ne veut surtout pas être rattachés à un mouvement post machin chose. On fait du Kourgane, point barre.
Que s’est-il passé pendant les sept années de silence qui séparent Ivan Rebrof Lonely Hearts Club Band (1999, Sonore) de Bunker Bato Club (2006, Relax Ay Voo / Amanita) ?
Nous avons tous mené des projets parallèles dans des styles très variés (no wave jazz, surf, chanson, country punk, etc.). Cela a été extrêmement formateur. Ça nous a aussi libérés de certains carcans. Avec le recul, on pourrait dire que Kourgane est resté en veille et qu’il s’est reformé comme ça, spontanément, avec l’envie de faire de la musique ensemble.
La première chose qui m’a frappée en écoutant Heavy, c’est que la plupart des morceaux démarrent déjà très haut dans l’intensité, vous êtes dans le rouge dès la première mesure et pourtant, ça ne débande pas une seule seconde jusqu’à la fin, bien au contraire.
Nous recherchons une certaine forme de puissance et de tension dans tous nos morceaux. Plutôt que de jouer en permanence sur le volume sonore, on se concentre sur la densité du morceau afin de donner l’impression que la musique enfle sans fin. Il s’agit aussi pour nous d’affirmer d’entrée un climat (ou climax) et non pas de courir après lui tout au long du morceau. Pour certains, nos morceaux sont perçus comme parfois trop linéaires. On fait très attention à ça en concert où l’on creuse davantage la dynamique des morceaux. On tente de rendre notre musique libre sur scène, de profiter du moment, des gens, de l’ambiance.

Kourgane « Coven Ambré » – Soirée Noise Mag / GTOK?GTKO! – 25 février 2010 – par Mariexxme

Dans le même ordre d’idées, il y a d’un côté des structures apparemment simples, ultra-répétitives, basées sur des motifs (riffs, mots, syllabes) redondants assénés jusqu’à plus soif et de l’autre, à un niveau plus microscopique, des mesures rythmiques complexes, bancales, composées. J’aime bien l’idée que ce paradoxe contribue à rendre le disque franchement obsédant et obsessionnel. L’idée fixe, enfoncer le clou, ça fait partie du cahier des charges de Kourgane ?
On a d’entrée voulu produire une musique hypnotique, répétitive et très projetée. Notre cahier des charges nous l’écrivons au fur et à mesure. On sait pas forcement ce que l’on veut faire mais on sait très bien ce que l’on ne veut plus faire ! Nous sommes à la recherche d’un effet de transe avec ce côté chamanique à la béarnaise grâce au chant et aux textes de Fred. Sur scène, on cherche à atteindre un état d’enivrement auquel on essaye de faire accéder le public. Jouer dans Kourgane c’est un peu comme s’adonner à une forme de rite ! Le côté répétitif nous oblige à rechercher des motifs épurés avec le moins de notes possible. Ensuite, on exploite leur potentiel jusqu’à leur paroxysme. Il en est de même pour la voix, comme sur « Chemin Blanc » par exemple. Pour reprendre ta métaphore, le clou est déjà planté lorsque le morceau commence. Concernant le paradoxe dont tu parles, ce n’est pas tant la complexité d’une structure rythmique que nous cherchons à accentuer mais plutôt son potentiel hypnotique. En résumé de faire passer une structure complexe pour simple provoque à nos yeux et surtout à nos oreilles des effets rythmiques plus intéressants, moins « bateau » qu’un 4-temps classique. Ça rigidifie le jeu et ça lui donne un certain groove, plus sec, pas swing pour un sou.
Certains morceaux (je pense notamment à « Lounge Lecture » ou « Conifères ») intègrent d’ailleurs assez clairement des traits rythmiques ou harmoniques typiques des musiques arabo-andalouses, du flamenco ou du tango. Ça fait aussi partie de ce qui vous inspire ?
Effectivement nous sommes sensibles à ces musiques-là. Certains d’entre nous plus que d’autres mais avant tout nous sommes sensibles à une manière de faire de la musique, à un état d’esprit. Nous écoutons des choses extrêmement variées. Encore une fois, peu importe le style, seul le propos compte. Un guitariste acoustique peut à lui tout seul être aussi dense et violent qu’un groupe de metal. Le poids des notes… Pour nous, c’est un leitmotiv, une ligne directrice aussi bien dans l’écoute que dans la composition.
(Pour Fred) Je parlais d’obsession, d’où vient celle (dans l’air depuis Bunker Bato Club ?) qui concerne tout ce qui touche au lexique du monde sylvestre – griffes, bois, ronces, conifères, cerfs, chevreuils et autres cervidés ?
Fred : Kourgane a toujours développé des thématiques liées en partie aux animaux. La première mouture était plus axée sur le cheval, la seconde sur les cervidés et bientôt les ongulés. Ce qui est intéressant, c’est de rapprocher, voire mélanger, les comportements animaliers et humains. C’est ma manière de créer des récits fictifs sur des personnalités. Kourgane n’a jamais eu de revendications de quelque ordre que ce soit, à part peut-être – et cela n’engage que moi – de faire des portraits musicaux de personnes complètement anonymes. C’est le cas avec Ceman Saïti (un albanais assassiné par les milices d’Arkan) dans « Ovcara Sunflowers » ou le Lama Rinpotché Tenzin Delek dans « Radio free Asia » (qui paraîtra dans le prochain album) et enfin Bato (jeune Bosniaque que nous avons rencontré Jérôme et moi à Mostar) dans « Bunker Bato Club ». Mettre à l’honneur l’inconnu complet, l’anonyme, cela me plaît.
Après, les cervidés … il faut en avoir croisé pour savoir… c’est majestueux et puissant. Un pote qui chasse m’a proposé de venir avec lui dans certains coins où l’on peut entendre au petit matin des brames de cerfs à la saison du rut… J’en pleure d’avance. Je collecterai mes émotions et réinjecterai ça dans les textes. Les garçons n’ont pas fini d’en bouffer des histoires et du civet. Les Pyrénées regorgent de légendes, des trucs hallucinants, c’est dans notre culture. Il y a encore des vieux dans les montagnes qui te feraient frémir la pierre avec leurs histoires.


Après une écoute de Heavy, on a l’impression de sortir d’une histoire vraiment tordue, d’avoir croisé des dizaines de personnages complètement hétéroclites, des burlesques, des névrosés, des psychopathes, des violents, des phacochères, des gamines, Michel Simon, Charles Pennequin, des frustrés, des vieux, des vieux cons, des conteurs. Peux-tu me parler de la manière dont tu abordes le chant, dont tu utilises ta voix ? Comment est venue cette « schizophrénie vocale » ?
Ma voix est mon moyen d’exprimer mes émotions. Je ne sais pas véritablement quelles émotions mais je sens qu’elles y passent. Je me fous en grande partie du sens des mots. Je raconte des histoires, ça fait du son et ça me va. J’aime la sensation de faire aller ma voix vers une certaine bestialité, un certain abandon. Je ne connais pas les notes, je suis incapable de te dire que tel rythme est comme ci ou comme ça. Les garçons pondent un décor et quand je sens la place de ma voix, j’y vais, je cherche où elle doit se caser précisément et tant que je n’ai pas trouvé, je cherche.
Ma voix est un outil de recherche. J’aime bien l’image de l’archéologue qui découvre petit à petit un passé. Ça pourrait être un truc comme ça. Je sens que la musique est chargée et je vais essayer de voir comment la décharger d’une de ses histoires. Après, pas de schizophrénie vocale je crois. J’aime passer de la gueulante mélodieuse à la voix de tête à la Jane Birkin, rien que pour l’effet que ça me fait. J’aime ces contrastes. Je peux gueuler comme un veau dans la vie et pleurer une minute après. Je suis sensible, c’est tout. Alors, pour moi, c’est pas étonnant de retrouver ça quand je chante. J’ai fait aussi pas mal de théâtre, alors peut-être qu’à certains moments, je théâtralise ma voix, pour jouer, faire apparaître des pistes de personnages.
C’est quoi le concept du « sampler humain » ?
Depuis mon enfance, je nourris un certain intérêt pour les onomatopées, va savoir pourquoi et au fil du temps, j’ai essayé de me fabriquer une palette dans laquelle je pioche en fonction de ce que je sens sur le moment. Ça n’est pas forcément très visible dans Kourgane (un peu au début de « Ce qui était prévisible ») mais plus sur d’autres projets musicaux menés avec la Compagnie Ecrire un Mouvement ou dans un trio s’appelant « Moraine ». Le chant y est plus libre que dans Kourgane, pas de paroles, plus des états… Et là je prends mon pochon de bruitages et je fais ma sauce. L’image du sampler est sympa, tu appuies sur les touches et t’as des trucs qui sortent. Des fois, tu appuies dix fois sur la même touche en suivant et là c’est rigolo. Mais surtout, il y a un gars qui m’a décomplexé comme il faut, c’est Phil Minton. Merci Monsieur. La première fois que je l’ai entendu, c’était dans l’album « Oh Moscou », il est sur un registre de soprano sur une bonne durée de l’album et puis d’un coup il devient Donald Duck, comme ça, sans rien dire à personne… Je me suis dis, oh putain, là c’est du lourd !
Ta façon de jouer avec les mots et les onomatopées, de mélanger le français et l’anglais, la poésie et les sons me fait, entre autres, beaucoup penser à Isidore Isou et au mouvement lettriste. Comment as-tu développé ton rapport à la poésie et à la langue ? Comment choisis-tu tes mots et tes histoires ?
Alors là, désolé, mais je ne connais ni l’un, ni l’autre. Mais je sens que c’est un compliment. Je n’ai pas de rapport à la poésie mais plutôt aux mots. J’aime que ce que j’ai écrit fuse, claque. La plupart du temps j’ai une sensation sonore des mots. Quand j’écris mes chansons, je pars souvent de mots dits, d’un langage oral.Les histoires, je ne sais pas exactement comment ça se passe, c’est très aléatoire et spontané. Je sors du cinoche, bouleversé d’avoir vu Le cauchemar de Darwin et j’écris « Victoria Lac » pour exprimer mon émotion. Une semaine plus tard, je veux dire mon attachement aux sous-bois et j’écris un truc qui s’appelle « Fankefuje », qui donnera par la suite « Cerf A », « Ce qui était prévisible », « Conifères », « Coven ambré » et « Chevreuil A ». Pas de règles. Ça vient comme ça. Avec, évidemment, toujours la petite douceur émotionnelle en amont, toujours. Après, s’il faut créer des mots pour s’approcher un peu mieux de l’émotion, je le fais comme pour « Chevreuil A », je truffe de néologismes, de phonèmes.
Je ne sais pas si c’est voulu mais je trouve que tu imites superbement bien Kazu Makino. D’ailleurs, tout le morceau « Chevreuil A » ressemble à un pastiche à la fois drôle et un peu inquiétant de Blonde Redhead. Dis-moi que je me trompe.
Non, pas de pastiche. Il y a bien une petite influence quelque part, c’est sûr, mais il y a surtout le choix de chanter de tête dans ce morceau là. D’autant plus qu’à la fin de l’album, ça peut amener la petite légèreté nécessaire avant la verveine et le calva…
J’ai d’ailleurs lu que « Chevreuil A » était une sorte de pièce rapportée issue d’une création pour votre projet Beta/Ecrire un Mouvement en collaboration avec Akosh et Daunik Lazro. Vous pouvez m’en parler ?
Les garçons : C’est une toute autre facette de notre travail qui est mise en avant sur ce projet. Thierry Escarmant, chorégraphe et metteur en scène, souhaitait inviter Kourgane sur une création. Nous nous sommes donc mis au service d’un projet et à l’écoute des directions du metteur en scène pour bâtir une sorte de concert-spectacle basé sur la relation continue entre un texte fleuve, la musique et une installation vidéo. Ce n’est pas véritablement la musique de Kourgane, c’est plutôt une adaptation de notre musique à l’exigence d’un projet où tu as deux récitants que tu ne peux pas couvrir en permanence par un volume sonore infernal. Moins Kourganesque donc mais tout aussi intéressant en terme de travail et de création. Ça nous a aussi permis de rencontrer les saxophonistes Daunik Lazro et Akosh S., deux très grands musiciens, intègres et sympathiques. Fred, Ryan et Gilles collaborent régulièrement avec Thierry. C’est une façon saine de commettre des infidélités musicales, nécessaires à l’ouverture d’esprit du groupe. Ça nous a amené à travailler sur des chemins non balisés et à créer un pont avec d’autres univers tel que la danse. Pour nous qui faisons une musique quasi indansable c’est un sacré challenge.
Quant à « Chevreuil A », c’est effectivement une sorte d’extraction de Beta, ensuite remanié par Kourgane. C’est le morceau qui collait le mieux (dixit Fred) avec l’idée d’un cerf finissant de tronquer sa ramure pour celle d’un chevreuil A et de la libération de l’esprit du sanglier. Allez, on respire.


Kourgane « Morning Pentimento » – Soirée Noise Mag / GTOK?GTKO! – 25 février 2010 – par Mariexxme

Pourquoi le fabuleux « Morning Pentimento » a-t-il disparu sur la version vinyle de Heavy ?
Pour créer un buzz !!! Non en fait il y a deux raisons. La première était de rendre le vinyle plus homogène avec sa face A et sa face B. Ça procure une toute autre écoute de l’album et nous trouvions que ce morceau n’avait plus sa place. La deuxième est que nous avons ré-enregistré ce morceau et nous sommes bien plus satisfaits de la nouvelle version. Si des personnes ayant acheté le vinyle veulent le morceau original, qu’ils nous contactent. Nous nous ferons un plaisir de leur envoyer.
Vous étiez en résidence à la Fonderie au Mans au mois de septembre. Vous partiez travailler de nouvelles compos pour Kourgane ?
Kourgane n’est pas en résidence à la Fonderie (pour l’instant), uniquement Fred et Ryan qui travaillent sur Nothing to do, une pièce impulsée par la metteur en scène et comédienne Emma Morin sur des textes de Pascale Monnier. Kourgane compose de nouveaux morceaux et nous prenons franchement notre temps. Nous n’avons pas de grosse pression marketing… De tout façon notre musique est (dixit Jérôme) un suicide commercial, autant se faire plaisir ! Heavy va sortir chez Distile et A Tant Rêver Du Roi a édité une superbe édition vinyle. Ça donne un second souffle à cet album qui était autoproduit à la base. Dans l’immédiat nous cherchons avant tous à jouer et à faire vivre notre musique. Nous avons plusieurs projets en chantier. Il nous juste faut trouver le temps et les moyens de les réaliser.

KOURGANE – Heavy CD (2008, Relax Ay Voo) / Heavy LP (2009, A Tant Rêver Du Roi)
www.kourgane.org /// www.myspace.com/kourgane

Francoise Massacre
Publié dans: NOISE MAG #14 (janvier/février 2010)
couv NOISE MAG#14

Affiche pour KOURGANE+KIMMO+NICOLAS DICK

17 Déc

Visuel Kourgane Kimmo Nicolas Dick

Soirée carte blanche à Noise Mag en collaboration avec GTOK?GTKO!
Le 25 février 2010@Glazart (Paris)
Entrée libre.